Tout contribuable a la possibilité de
demander, par la voie contentieuse, une décharge ou une réduction d'impôt
lorsqu'il s'estime imposé à tort ou surtaxé ou lorsqu'il désire obtenir la
restitution d'un impôt payé en trop.
La procédure
contentieuse commence par une réclamation préalable
devant le service des impôts (phase administrative) et, le cas échéant, se
poursuit devant les tribunaux.
A chacun des stades il importe de respecter
scrupuleusement les règles de procédure, pour ne pas risquer de voir le recours rejeté pour vice de forme.
Attention : Le dépôt d'une
réclamation peut avoir pour effet dans certains cas de rouvrir le délai de
reprise.
Par ailleurs, une compensation peut être opérée entre les dégrèvements
reconnus justifiés et les insuffisances ou omissions qui viendraient à être
constatées.
Enfin, l'administration peut procéder à une substitution de base
légale.
Il apparaît donc que les contribuables ont intérêt,
avant d'entreprendre une action contentieuse, à bien s'assurer
que cette initiative n'est pas susceptible de se retourner contre eux.
La réclamation devant l'administration
constitue une formalité que le contribuable doit obligatoirement accomplir
avant de pouvoir régulièrement saisir les tribunaux.
Lorsque la décision prise par
l'administration sur leur réclamation ne leur donne pas entière satisfaction,
ou si cette décision ne leur est pas parvenue dans les six mois de la
réclamation, les contribuables peuvent porter le litige devant les tribunaux.
La juridiction compétente est différente suivant la nature de l'impôt contesté
:
- les
contestations relatives aux impôts directs ou aux taxes sur le chiffre
d'affaires sont du ressort de la juridiction administrative
(tribunal
administratif, cour administrative d'appel et Conseil d'Etat) ;
- celles
qui concernent les droits d'enregistrement et de timbre, les contributions
indirectes et l'ISF sont de la compétence de la juridiction judiciaire
(tribunal de grande instance, cour d'appel et Cour de cassation).
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